Le Comité Scientifique Italien d'Antivivisection a présenté "L'Appel pour la protection de notre héritage génétique" à Milan, en Italie, le 22 mars 1999, en présence de DARIO FO, prix Nobel de Littérature et premier signataire de ce manifeste, ainsi qu'un grand nombre de personnalités du monde culturel.

Après les signatures de Dario FO, Umberto ECCO, Dacia MARAINI, Adriano CELENTANO, Beppe GRILLO, Paolo SYLOS LABINI, ... nous rassemblons maintenant les signatures du public, et des ONG.

Pour souscrire à cette initiative, envoyez simplement un message avec votre nom, adresse, qualité et nationalité à : csafin@iol.it (objet : "Adhésion à l'Appel").

 

APPEL

pour la protection de notre héritage génétique

L'échec du sommet de Carthagène en février 1999, où 170 pays devaient convenir de l'harmonisation des normes sur les organismes génétiquement modifiée (OGM) dans l'alimentation, démontre l'incompatibilité de deux positions très éloignée :
- celle des grandes puissances économiques avec leurs industries (chimico-pharmaceutiques qui se convertissent en biotechnologiques), possesseurs des brevets sur les OGM, qui en exigent la diffusion et la commercialisation rapide dans les domaines agricole et animale
- celle des pays du Sud (à qui nous devons la conservation de la biodiversité de la planète), qui avec le système des brevets sur les OGM, risquent l'effondrement économique et une nouvelle forme du colonialisme, position renforcée par tous ceux (principalement dans l'Union Européenne) qui voient dans l'altération du patrimoine génétique de la planète une très grave menace pour l'humanité toute entière.

Le CSA, Comité Scientifique d'Antivivisection représente l'Italie dans une coalition des Organismes Non Gouvernementaux (ONG) européens, la coalition européenne sur les brevets en biotechnologie (ECOBP*), qui se bat depuis de nombreuses années contre cette menace et en particulier contre la directive 98/44/CE, (contestée par les Pays-Bas et l'Italie), qui prévoit la brevetabilité des gènes, des parties de corps et des organes entiers pour les animaux et les végétaux, et des gènes et parties de corps pour les êtres humains.

La directive a été approuvée par le Parlement Européen (après ce que le Président de la Commission, Willy de Clerq, a défini comme "la plus vaste opération de lobbying dans l'histoire du Parlement Européen"), en termes pratiquement identiques à ceux que ce même Parlement avait rejeté en 1995. Ceci prouve l'ampleur de l'influence de nos adversaires sur la politique et les medias. Leur but avec les brevets sur les OGM est de contrôler le vivant sur toute la planète, et en particulier le marché fort lucratif de l'alimentation. En utilisant le prétexte de n'importe quelle modification génétique, avec le brevet pour la plante entière, il créent la variété végétale qu'ils imposeront sur le marché global. Ils encaisseront chaque année des redevances, puisque ce brevet couvre la descendance de la variété brevetée et empêche les agriculteurs d'utiliser des semences de leurs propres récoltes.

Dans les OGM, peuvent être mélangés des gènes d'espèces différentes (gènes de bactéries et d'animaux avec ceux des végétaux, gènes d'animaux avec ceux d'humains). Leur brevetage et leur diffusion dans l'environnement nous transforme en cobayes inconscients d'une expérience sans retour, à l'échelle mondiale. Cela représente le risque le plus élevé que la planète et le genre humain aient jamais connu pour :

- l'environnement, où les barrières entre les espèces (résultat d'un long processus de sélection naturelle) seront saccagées et où la biodiversité sera gravement compromise par les stratégies globales du marché ;

- la santé, parce que les effets à long terme de la diffusion et de l'ingestion des OGM (qui se sont déjà fréquemment avérés nocifs) sont impossibles à prévoir aujourd'hui ;

- les droits de l'homme les plus fondamentaux, qui seront piétinés par le brevetage du vivant - en d'autres termes par la privatisation du patrimoine génétique de l'humanité ;

- la dignité même de la vie humaine et animale. Les animaux modifiés et clonés deviendront des produits industriels, alors que les brevets sur les parties du corps humain transformeront aussi l'homme en marchandise ;

- le progrès scientifique, qui sera entravé par les brevets, qui introduisent le concept de "secret industriel" dans la recherche.

Nous reconnaissons à la recherche scientifique le droit et le devoir de progresser même dans le domaine des manipulations génétiques si elles sont effectuées en milieux confinés sur des micro-organismes et des cellules (sans diffusion d'OGM dans l'environnement),

nous dénonçons :

- le non-respect du Principe de Précaution et de la Convention sur la Biodiversité (sanctionnés à Rio de Janeiro en 1992) que représente la diffusion des OGM ;

- le non-respect de la déclaration de l'ONU sur le Génome Humain (10/12/98, le Génome Humain est patrimoine de l'Humanité et ne peut être l'objet d'activité commerciale) ;

- l'absence totale d'une information adéquate et d'un débat général sur ces thèmes d'absolue priorité et la necessité d'une prise de position claire et ferme de L'Union Européenne basée sur les choix exprimés par les citoyens.

Rome, 22 mars 1999

* European Coalition On Biotechnology Patents

Le Comité Scientifique Italien d'Antivivisection
http://www.antivivisezione.it/

 

VERSION ITALIENNE :

Per sottoscrivere il seguente Manifesto, basta inviare un messaggio con nome, cognome, indirizzo a : csafin@iol.it, oppure scrivere a Comitato Scientifico Antivivisezionista, Via P. A. Micheli, 62 - 00197 Roma, oppure inviare un fax al 06.3220720

ELENCO DEI PRIMI FIRMATARI DEL MANIFESTO:

DARIO FO

Miguel Altieri, Gianfranco Amendola, Lucio Ardenzi, Gae Aulenti, Pier Fausto Bagatti Valsecchi, Oliviero Beha, Alessandro Bergonzoni, Maurizio Calvesi, Luca Canali,Adriano Celentano, Licia Colò, Mino Damato, Oreste del Buono, Umberto Eco, Fabio Fazio, Grazia Francescato, Rosalba Giugni, Beppe Grillo,Viviane Lamarque, Vito Laterza, Fiorella Mannoia, Dacia Maraini, Giacomo Marramao, Lea Massari, Gianni Minoli, Augusta Monferini, Giulia Maria Mozzoni Crespi, Moni Ovadia , Desideria Pasolini, Fulco Pratesi, Franca Rame, Paolo Sylos Labini, Luigi Squarzina, Silvia Danesi Squarzina, Gabriele Salvatores, Franco Tassi, Vincino

MANIFESTO

per la tutela del patrimonio genetico

Il fallimento del vertice di Cartagena, dello scorso febbraio, nel quale 170 nazioni avrebbero dovuto concordare una normativa sulla diffusione degli alimenti transgenici, dimostra l'incolmabile contrasto tra due posizioni molto distanti: su di un fronte vi è la posizione delle grandi potenze economiche, le cui industrie (convertitesi da chimico-farmaceutiche a biotecnologiche), proprietarie dei brevetti sugli OGM (organismi geneticamente modificati), esigono una rapida diffusione e commercializzazione di questi ultimi in agricoltura e zootecnia; sull'altro fronte vi è invece la posizione dei Paesi del Sud del mondo (ai quali si deve la conservazione della biodiversità) che con il sistema dei brevetti sugli OGM rischiano il collasso economico ed una nuova forma di colonizzazione; cui si aggiunge la posizione (condivisa in gran parte dall'Unione Europea) di chi vede nell'alterazione del patrimonio genetico del pianeta una enorme minaccia per l'intera umanità.

Il CSA, Comitato Scientifico Antivivisezionista, anche quale rappresentante italiano all'interno di una coalizione di 38 Organizzazioni Non Governative (ONG) di tutta Europa, la ECOBP* si batte da numerosi anni contro questa minaccia ed in particolare contro la direttiva 98/44/CE, impugnata da Olanda ed Italia, che prevede la brevettabilità di geni, di parti del corpo e di interi organismi sia animali che vegetali, nonché di geni e parti del corpo umano.

L'approvazione a Strasburgo di questa direttiva, votata, dopo quella che lo stesso Presidente di Commissione Willy de Clerq ha definito come "la più vasta azione di lobby nella storia del Parlamento Europeo", in forma pressoché identica a quella rigettata nel '95 dallo stesso Parlamento, dimostra come i nostri oppositori riescano a condizionare in tutto il mondo la politica ed i mezzi d'informazione. Essi mirano, con la brevettazione degli OGM, al controllo di tutto quanto è vivente sul pianeta, ed in particolare al controllo del mercato più ambito, quello dell'alimentazione. Infatti, con il pretesto di una qualsiasi modifica genetica, cui segue il brevetto per tutta la pianta, essi fanno propria la varietà vegetale che imporranno sul mercato globale, per poi riscuoterne ogni anno i diritti, in quanto tali brevetti coprono tutta la discendenza della specie brevettata ed impediscono agli agricoltori di usare i semi del proprio raccolto.

Negli OGM vengono mescolati geni di specie anche lontane (geni di batteri e di animali con quelli di vegetali, geni di animali con geni umani). La loro brevettazione e diffusione nell'ambiente fa di noi le cavie inconsapevoli di un esperimento senza ritorno su scala mondiale e costituisce il più alto rischio che il pianeta e l'uomo abbiano mai conosciuto per:

· l'ambiente, dove i confini tra le specie, risultato di una lunghissima selezione naturale, verranno sconvolti, e dove la biodiversità sarà gravemente ridotta dalle scelte del mercato globale;

· la salute, poiché gli effetti nello spazio e nel tempo della diffusione e dell'assunzione di OGM, che si sono già spesso rilevati dannosi, non sono oggi in alcun modo prevedibili;

· i più elementari diritti umani, che vengono calpestati con la brevettazione di ciò che è vivente, ovvero con la privatizzazione di un patrimonio genetico collettivo;

· la dignità stessa della vita, sia umana che animale. L'animale, modificato e poi clonato, diventa prodotto industriale, ed i brevetti sulle parti del corpo umano trasformano in merce anche l'uomo;

· il progresso della scienza, in quanto questo verrà ostacolato dai brevetti che introducono il concetto di "segreto industriale" nella ricerca.

Riconoscendo alla ricerca scientifica il diritto ed il dovere di proseguire anche nel campo delle manipolazioni genetiche, purché esse avvengano in ambiente confinato, su microrganismi e cellule (senza immissione di OGM nell'ambiente),

noi denunciamo:

· il mancato rispetto, con la diffusione degli OGM, del Principio di Precauzione e della Convenzione sulla Biodiversità , sanciti ambedue a Rio de Janeiro, nel 1992;

· il mancato rispetto della Dichiarazione dell'ONU sul Genoma Umano (10/12/98), secondo cui il Genoma Umano è patrimonio dell'Umanità e non può essere oggetto di attività commerciali;

· la totale assenza di una adeguata informazione e di un dibattito generale su questi temi di assoluta priorità, e la necessità di una presa di posizione chiara e ferma dell'Unione Europea, che tragga origine dalle scelte espresse dai cittadini.

Roma, 22 marzo 1999

* European Coalition On Biotechnology Patents